Photos des répétitions : Klaus Fröhlich


REPERTOIRE

 

4 Interprètes

Plateau : 10 m x 10 m

Durée du spectacle : 0:45 h

 

Premiere : 02.03.2018, Theater im Ballsaal Bonn

 

Coproduit par Théâtre du Crochetan Monthey, Malévoz Quartier Culturel,  Ringlokschuppen Ruhr Mülheim, Theater im Ballsaal Bonn

 

En collaberation avec Le Malévoz Quartier Culturel 

 

Soutenu par Ministerium für Kultur und Wissenschaft des Landes Nordrhein-Westfalen, Bundesstadt Bonn et dans le cadre du programme de résidences TRIENNALE : Théâtre-ProVS, Le Conseil de la Culture Etat du Valais, La Loterie Romande

 

De et avec : Fa-Hsuan Chen, Martina De Dominicis, Tanja Marín Friðjónsdóttir, Susanne Schneider • Interprètes : Marie Viennot, Anna Kempin, Cristina Commisso, Margaux Dorsaz, Eleonora Vrdoljak • Ateliers Hugo Pratap Parvez, Melvyn Maregrande, Valerio Maselli • Chorégraphie, mise en scène : Rafaële Giovanola • Composition : Franco Mento • Éclairage, espace : Gregor Glogowski • Costumes : CocoonDance  • Assistance chorégraphique : Leonardo Rodrigues • Responsable de production : Neele Renzland • Dramaturgie : Rainald Endrass

 

À propos de VIS MOTRIX

 

L’affectation se manifeste en effet, comme vous le savez, lorsque l’âme (vis motrix ) se situe en un quelconque endroit du corps, sauf précisément au centre de gravité du mouvement. (Heinrich von Kleist: Sur le théâtre de marionnettes, 1810)

 

Vis Motrix [donne l’étrange sentiment d’être tantôt face à un mécanisme, tantôt face à un organisme biologique donnant vie à des créatures fascinantes. Sur le plateau, quatre corps allongés et statiques. Apparaît alors une sorte d’énergie invisible, une force motrice (en latin « vis motrix ») qui traverse et secoue les interprètes, et qui finit par transformer le mouvement en pure énergie, poussant les corps à leur extrême. Fascinées, nous assistons à la naissance d’être hybrides, d’étranges créatures animales de toute beauté qui se métamorphosent en femmes. Un nouveau paysage apparaît, il suggère la flore et la faune, les danses et les rites tribaux. Avec une interprétation exclusivement féminine, loin des stéréotypes du genre, elles nous donnent à contempler des femmes dansantes dont l’animalité instinctive et la force d’expression qui s’en dégage n’a d’égal que leur précision et maîtrise technique.

 

Nominé comme spectacle de l'année dans le sondage des critiques du magazine tanz pour la saison 2018/2019 par Bettina Trouwborst (Westdeutsche Zeitung) : Vis motrix' de CocoonDance, Bonn : une œuvre d'une intelligence hypnotique du mouvement.

 

Invité à la TANZPLATTFORM DEUTSCHLAND 2020 à Munich.

 

  

EXTRAITS DE PRESSE  

 

Ces corps paraissent étrangers. Etrangers dans leur forme, dans leur mouvement, dans leur tenue vestimentaire. Ils semblent venus d’un autre monde. (Klaus Keil, tanzweb.org, consulté le 04. 03.2018)

 

Organisme fascinant [Titre] - Elles glissent sur le sol telles des insectes, effectuent des rotations à 180 degrés, font surgir leurs membres dans un tressaillement, donnant au spectateur le sentiment étrange d’être tantôt face à un mécanisme, tantôt face à un organisme biologique ; ce qui est tout à fait fascinant. (Bernhard Hartmann, General-Anzeiger Bonn, 05.03.2018)

 

Fa-Hsuan Chen, Martina De Dominicis, Tanja Marin Friðjónsdóttir et Susanne Schneider interprètent ce style de « danse » à la perfection, de façon très intense, fluide, et avec un admirable sens du timing !  (Jürgen Bieler, Bonner Rundschau, 08.03.2018)

 

Elles apparaissent comme des êtres hybrides entre l'homme, l'animal et la machine. Sous la lumière de Gregor Glogowski, leurs corps et leurs ombres forment une calligraphie délicate, dont les signes ne peuvent pas être décryptés. La tension extrême du corps va jusqu'aux frontières de ce qui est physiquement possible. Les danseuses réussissent à surmonter le défi avec bravoure. (Elisabeth Einecke-Klövekorn, culture 3/2018)

 

S’il est impossible de montrer le mouvement à l’état pur, nous soupçonnons ses effets à la fois magiques et mécaniques à l’intérieur de tout ce qui est vivant. Rafaële Giovanola propose au public une vision tout à fait nouvelle du corps féminin. Sa production mérite toute notre considération, ne serait-ce que pour ce coup de génie visuel. … CocoonDance nous donne la preuve qu’une création élaborée dans le plus strict formalisme, et qui envisage de façon mathématique toutes les combinaisons possibles entre quatre corps dans l’espace, n’en demeure pas moins distrayante. Du reste, Rafaële Giovanola peut toujours compter sur son intuition, même dans la composition d’une étude chorégraphique telle que ce quatuor teinté d’ironie.  (Thomas Linden, Kölnische Rundschau, 20.03.2018)

 

Comme le précédent Momentum, qui a reçu en mars une invitation à la Tanzplattform Deutschland à Essen, Vis Motrix  exploite l'impersonnel sans mimer des robots démodés. Il extrait des danseuses et de leurs interactions une composante humaine inhabituelle, sans âme, qui a un sens futuriste et quelque chose de bizarrement magique : une vigueur sans âge. (Melanie Suchy, Stadtrevue, 4/2018)

 

Vis Motrix  parle de l'origine de toute vie, de la « force motrice » 

... Avec la grâce des araignées noires, elles se précipitent dans l'espace de façon imprévisible, tout en suivant de manière perceptible une mystérieuse logique interne, elles semblent développer une sorte d'intelligence collective ou la combinatoire mathématique des automates cellulaires, tels qu'ils sont utilisés pour créer une intelligence artificielle. ... Les danseuses sont les super-organismes fantastiques de science-fiction qui sont sur la trace du mystère de la vie. (Nicole Strecker, tanz, 12.2018)

 

Ceux qui ont vu le spectacle de la compagnie de danse CocoonDance de Bonn dans le contexte du festival de danse Move à la Fabrik Heeder quittent la salle fascinés et transcendés. On est fasciné, parce qu'il est rare de voir de tels mouvements sur une scène de danse. Transcendés, parce que la dernière production Vis Motrix, de la main de la chorégraphe Rafaële Giovanola, dégage une attraction hypnotique ... . (Bettina Trouwborst, Westdeutsche Zeitung, 12.11.2018)

 

ANTIGEL Festival Geneva 2020:

 

D’où vient l’âme du mouvement ? Dans quel monde Rafaële Giovanola est-elle allée chercher Vis Motrix ? Danseuses tribales secouées de vibrations électriques, invasion d’aliens à peine échoués sur scène, nid d’araignées au réveil, on ne sait de quelle espèce ni de quel espace proviennent ces quatre créatures hybrides. Pieds et mains aimantés au sol, dans un perpétuel mouvement robotique et félin, les corps traversent la scène et l’air, mis en tension sur le crescendo sonore de la ligne musicale de Franco Mento. Ni sursauts ni convulsions ne les détacheront jamais de ce sol. Vis Motrix est une expérience de sidération, un spectacle qu’hypnotisent l’invention des mouvements et la virtuosité de ses interprètes. Vis Motrix est la réponse à Momentum, créé une année auparavant pour trois hommes sur les mouvements du parkour ... . L’un et l’autre transposent les corps humains dans une nouvelle dimension virtuelle et abyssale. (profession-spectacle.com, consulté de 08.01.2020)

 

Si l’alien fait peur, ce n’est pas parce qu’il est étranger : il n’est pas la peur de l’autre, mais de soi, pour reprendre Susan Sontag. Plus précisément, la peur de ce que nous pourrions devenir : plus efficaces, mieux bâtis, moins émotifs – bref, parfaits … L’alien, c’est l’angoisse de la technocratie : la série de films éponymes l’aura mis en évidence, le xénomorphe fascine parce qu’il est supérieur. Vis Motrix, de Rafaële Giovanola, en est un nouvel exemple hypnotique. ... Le spectacle est d’autant plus excitant qu’il est régi par une atmosphère cybernétique : chaque danseuse, dont les modules de gestes et les déplacements sont écrits, dispose d’une certaine liberté de mouvement au cœur d’un dispositif qui se renouvelle constamment. Le trouble grandit à mesure que les quatre êtres, en écoute permanente, semblent se plier à un ensemble de règles dont le spectateur n’a pas la clé… Un alien est intelligent (donc fascinant) à la hauteur de son langage, sans lequel il resterait bien hébété. Or, motif récurrent de la science-fiction, ils communiquent ici sans ouvrir la bouche : les mots se sont dissous dans l’air, c’est l’ambiance cryptique qui parle. C’est une chose d’inquiéter le futur, c’en est une autre d’en établir la délicatesse dystopique : Vis Motrix, sans aucun doute, fait coup double. (Victor Inisan, I/O Gazette, Paris, consulté le 02.02.2020)

 

C’est époustouflant de technique, d’écoute, de beauté et de puissance. Tout est parfait dans cette construction sans espoir où la lumière oscille et où le son, une boucle électro, finit de sculpter l’espace. Dans une profondeur proche des recherches de Myriam Gourfink et dans une rage chère à Nach, [alias Anne-Marie Vann] Rafaële Giovanola se place dans une quête radicale et pourtant généreuse. L’obsession de la répétition du geste et la pureté de la ligne d’écriture associées à une dose d’improvisation et d’écoute font de Vis Motrix une œuvre généreuse qui injecte des images rétiniennes dans notre cerveau. Ce déplacement sur quatre appuis est une idée de génie. (Amelie Blaustein, toutelaculture.com, Paris, consulté le 14.02.2020)

 

Avec Vis Motrix, Rafaële Giovanola s’amuse à inverser la gravité. Sur un carré blanc, quatre corps vêtus de noirs sont allongés sur le dos. Tout est au cordeau. Rien n’est laissé au hasard. Entre soufflerie et vrombissements mécaniques, des sons étranges résonnent. Lentement, le torse de l’une se bombe, son dos se cambre à l’extrême, puis retombe. Les autres restent impassibles, statiques. Étirant le temps, les gestes, les quatre danseuses suivent le tempo. Elles s’abandonnent totalement à l’interminable rythmique. ... Tout est carré, rien ne dépasse. Les enchaînements sont très cadencés, les virages à angles droits. La danse s’est débarrassée de sa rondeur, de ses arabesques. Elle a un aspect très géométrique, très performative. Elle pourrait laisser de marbre. Ce n’est pas le cas. La virtuosité des artistes, leur capacité à dépasser les codes, à aller vers des sentiers moins battus et leur technicité impeccable fascinent et captivent. La chorégraphie très mécanique de Rafaële Giovanola séduit parce loin d’être vaine, elle raconte une histoire, celle d’un autre monde à l’orée du transhumanisme. Obsédée autant par l’itération des gestes que par l’épure de la grammaire, elle écrit juste l’essentiel afin de laisser une grande place à l’improvisation, à l’écoute des danseuses entre elles. C’est ce qui donne à l’ensemble, une sorte de communion qui rappelle celle des insectes vivant en colonie. (Olivier Frégaville-Gratian d'Amore, L'OEIL D'OLI-VIER, Paris, consulté le 15.02.2020)

 

TANZPLATTFORM DEUTSCHLAND 2020 à Munich (DE)

 

La « Tanzplattform Deutschland » a commencé de façon impressionnante à Munich.  ... Avec Vis Motrix de la chorégraphe Rafaële Giovanola, c’est à un spectacle visuel totalement différent – de plus en plus fasciné – qu’on est confronté. Ses quatre danseuses sont allongées sur le dos par terre. Puis les cages tho-raciques se gonflent énergiquement, les genoux se plient, les coudes s’appuient. La manière dont les corps - comparables à des particules électroniques - s'écoulent ensuite sur une surface blanche avec une rapidité, une dynamique et une complexité de pas différentes est sensationnelle. (Vesna Mlakar, Münchner Abendzeitung, 07.03.2020)

 

Les points culminants absolus de la Tanzplattform sont finalement les pièces qui sont effectivement très dansants et extralinguistiques, qui se limitent à un concept esthétique et qui sont réalisées de telle sorte qu'elles sont conséquentes, délicates et bien travaillées sur le plan dramaturgique. ... Vis Motrix, le tra-vail de la compagnie CocoonDance, déjà invitée à la Tanzplattform 2018 à Essen avec Momentum, est une pièce finement travaillée et pleine de suspense. Dans des mouvements arachnéens, toujours le dos penché vers le sol, les quatre danseuses luttent contre la gravité. Une atmosphère irréelle qui, au rythme d'une progression constante, devient de plus en plus intense. (Peter Sampel, consulté le 09.03.2020, tanz-netz.de/blog).

 

Dans Vis Motrix, qui signifie en latin « force qui fait bouger », l'ensemble de danse CocoonDance réussit, grâce à des mouvements abrupts et mécaniquement précis ainsi qu‘à une musique hypnotisante, à mettre en scène une pièce dans laquelle les différences entre l'homme et la machine se fondent. Poussées par la « force qui fait bouger », les danseuses s'apprennent peu à peu à danser. La tension monte de plus en plus et parvient à captiver les spectateurs, même qu’il n’y ait de grand final. (Tobias Faget, M94.5, DAS WAR DIE TANZPLATTFORM 2020! Consulté le 09.03.2020, https://www.m945.de/das-war-die-tanzplattform-2020/

 

A la Tanzplattform Deutschland 2020, qui a fêté son 25e anniversaire à Munich, on a pu découvrir ce que cette forme d'art, dans laquelle ce sont surtout les corps qui parlent, pense de la politique. La Tanzplattform de cette année a été à la hauteur de sa réputation de plateforme de découverte.  ... Dans la pièce de la compagnie Cocoon Dance de Bonn, quatre danseuses se glissent sur le dos sur un carré de scène blanc. Leurs mouvements minimalistes, qui ne prennent que très progressivement de plus en plus de volume, ressemblent à ceux d'extraterrestres ou de fourmis, et permettent de jeter un regard inquiétant et fascinant sur un avenir post- ou transhumain. Pour ce regard, la technique de danse stupéfiante, dont la maîtrise parfaite a fait disparaître les corps concrets des danseuses, disparaît. Le sexe, la couleur de peau et les attributions correspondantes ne jouent plus aucun rôle à ce niveau d’abstraction. (Sabine Leucht, taz., die tageszeitung, 09.03.2020)

 

40 minutes passées, c’est déjà un évènement puissant sur le plan acrobatique, mais cela va bien au delà. Il montre, pourrait-on dire, comment l’homme s’aliène en rampant vers l’âge d’or et ainsi s‘en éloigne de plus en plus. (Michael Helbing, Thüringer Allgemeine Zeitung, 07.09.2020)

 

C'est ainsi qu'une pièce de danse hypnotique est alors possible, dans la grande salle du Théâtre national ... Des êtres entre l'homme et la machine se mettent en mouvement dans un mode prédéterminé de l'extérieur, l'horreur et la fascination en même temps.  (Egbert Tholl, Süddeutsche Zeitung, 11.09.2020)

 

La compagnie CocoonDance de Bonn donne plusieurs dimensions à l'art du mouvement à la Eintanzhaus de Mannheim [sous-titre] ... Vis Motrix est la force de celui qui bouge. Un terme qui remonte au philosophe allemand de la nature Johannes Kepler (1571-1630), qui attribuait une force divine aux planètes. Pour la compagnie de danse CocoonDance, basée à Bonn, et sa chorégraphe Rafaële Giovanola, l'idée de Kepler est condensée en une performance minimaliste. Et c'est précisément dans ce domaine que la compagnie de Bonn excelle. ... Ici, les danseuses ne font pas seulement preuve d'une incroyable performance motrice, elles produisent aussi un effet en général ambigu. Car l'ensemble du jeu de mouvement des corps sombres sur fond blanc, associé au son, est une œuvre d'art graphique totale. En même temps, Giovanola réussit à donner une dimension mythique à la qualité singulière des mouvements. (Nora Abdel Rahman, Mannheimer Morgen, 26.10.2020)

 

Ce que la chorégraphe a imaginé et réalisé avec une détermination de fer est une pièce forte et impressionnante. ... Où et quelle est la force motrice dans les corps qui signifient ici l'être en soi ? Vient-elle de l'extérieur ? De la musique, comme c'est la règle en danse ? … La danse contemporaine ne veut pas proclamer de certitudes. Elle se comprend comme un espace d'associations, et ici, elles sont nombreuses. La robe des quatre danseuses : un tricot noir et des cheveux attachés en petit chignon. Absence d'individualité. Leur motif dans la surface entre chaos apparent et précision mathématique réelle fait penser à la philosophie leibnizienne, dans laquelle le monde est constitué de tout petits éléments individuels qui se déplacent sans communication dans une „ harmonie préstabilisée ». L'homme, qui se définit par la marche droite, n'est qu'un épisode dans cette spectacle de danse. de danse. (Heike Marx, Die Rheinpfalz, Nr. 249, 26.10.2020)

 

Ce glissement et cette glissade, comme si elles étaient entraînées par un mécanisme huilé sous le centre de gravité, les sursauts et les éclats, les rotations rapides à 180 degrés, les mouvements au ralenti, tout cela crée une sensation d'attraction hypnotique. Le mouvement à l'unisson et individuel crée des illusions sensorielles. Dans la lumière sophistiquée, des ombres des corps apparaissent sur le mur et aussi sur le sol. Qui dirige ces corps encore jamais vus, qu'est-ce qui anime ces êtres humanoïdes qui ne se connaissent pas, ne se touchent jamais et ne se regardent pas ?

La chorégraphe Rafaële Giovanola ne donne pas de réponses, elle emmène les spectateurs dans un autre monde et les laisse réfléchir sur l'avenir de la race humaine. ... Fascinant. (Ditta Rudle, tanzschrift.at, consulté le 13.03.2023)

 

Des mouvements ! Et quels mouvements ! Un théâtre de mouvement presque incroyable. (Heinz Wagner, kijuku.at, consulté le 16.03.2023)